Interpellée par les motifs abstraits des «vitrines cachées» des magasins fermés (cette méthode de dissimulation des magasins fermés est en effet une habitude européenne qui n’existe pas aux États-Unis), Alexandra Hedison s’en est inspirée…

Ces surfaces semblables à des fresques destinées à empêcher les passants de voir les changements qui se produisent à l’intérieur évoluent quotidiennement.

 

Les vitrines sont parfois éraflées par les travailleurs qui déplacent des objets et grattent la peinture; du coup les traces qui apparaissent à l’extérieur sont transformées en permanence par ce processus de reconstruction du bâtiment.

Les affiches et les publicités sont collées puis ôtées…

Le challenge consiste à essayer de déchiffrer ce qui se passe dans les lieux à travers les lacunes de la peinture sur les vitrines.

Les images de Paris, le paysage et le ciel qui se réfléchissent sur les vitres peintes fournissent une nouvelle dimension, un niveau de lecture ou de compréhension supplémentaires, renvoient à un mystère sans fin…