Des personnages difformes privés de leurs têtes, des couleurs criardes, du kitch à souhait … de l’art qui dégouline et vous enrobe comme une fumée enivrante!
Les œuvres de Jérémie Baldocchi sont en lien direct avec le cours – mouvementé – de son existence.
Né à Meaux, en région parisienne, Jérémie s’en va à 3 ans avec sa famille vivre à Toulon.
C’est là qu’il rencontrera sa première inspiratrice « Tata Joe », sa nounou, à l’origine de son amour de la couleur…
Retour à Paris quelques années plus tard, adolescence, job chez Mac Donald, déception d’apprendre que ce prof pour laquelle il avait accepté de « continuer » au lycée est malade et ne reviendra plus… Jérémie abandonne alors le circuit classique pour s’adonner à sa vraie passion et s’inscrit aux cours du soir de l’IMPD (Institut professionnel des métiers de la décoration).
Et puis coup du sort: deux accidents graves la même année …
A cause du premier il perd 50% de sensibilité de deux doigts de la main gauche, l’autre (il est percuté par une voiture alors qu’il est à scooter) lui enlève une partie de la sensibilité de ses genoux… et il y a aussi cette opération suite à un problème dentaire qui lui fait perdre 40 kilos en 2 mois…
Jérémie Baldocchi transformera ces accidents de la vie … en Art.
Ses personnages, déformés, sans têtes, le propulsent petit à petit au sommet.
Et très rapidement, après les galeries parisiennes viennent les expositions à l’étranger, la première à Madrid,
puis BankSide Gallery à Londres…
l’Art Expo de New-York…
en passant par Miami, où il gagne en 2012 le 1er prix d’Art du Musée d’Art Contemporain de Floride (The Florida State University Museum of Fine Arts) avec son
SUPERMAN de Jérémie Baldocchi
Jérémie Baldocchi est aujourd’hui reconnu à l’échelle internationale par les « marchands d’art » et les connaisseurs.
Preuve en est que le 4 juin prochain, sa dernière peinture, Évaporation d’éléphant, sera vendue aux enchères à Drouot – salle Rossini – à partir de 14h…(Renseignements ICI)
Si ce n’est pas une consécration !
Je suis pour ma part ravie d’avoir découvert cet artiste dont j’aime beaucoup les œuvres et je me ferai un plaisir de me rendre à son atelier – qui en plus est à deux pas de l’endroit où je travaille – les 11 et 12 juin prochain.
Si vous êtes à Paris ce week-end là, je serais ravie de vous rencontrer là-bas .
Jérémie Baldocchi exposera également au mois de juillet (du 8 au 21) à la Galerie Thuillier autour du thème « A la manière de Picasso » mais j’aurai l’occasion de vous en reparler d’ici là.
Des bisous plein vos joues !
Infos pratiques:
Portes ouvertes Jérémie Baldocchi
Samedi 11 et dimanche 12 juin de 11h à 20 h
52 rue Ordener 75018 Paris
M° Marcadet poissonniers et Jules joffrin
Superbe reportage ! J’ai exposé à la galerie Thuilier il y a 6 ans ! il faudra que je revienne à Paris pour voir toutes ces expos !
Le tableau Elena, très évocateur, me touche particulièrement. Même si je suis plus ou moins sensible à certains traits déformés, la sensibilité et le regard aiguisé de Baldocchi, sur le monde, sont évidents.
D’après l’affiche de son expo new-yorkaise, nous avons tous deux l’utopie de croire qu’avec une baguette magique, nous pourrions changer certaines choses… 🙂
Belle soirée, au plaisir de t’emmener en ballade dans ma ville.
Cat