Comme l’an dernier, c’est au Carrousel du Louvre que s’est tenue, du 10 au 12 novembre 2017, la 6ème édition de fotofever paris.

Parmi tous les salons dédiés aux photographies d’art, fotofever a su développer certaines singularités qui lui sont propres et constituent un « petit plus » non négligeable:

EXPOSED, la galerie qui fait l’affiche

© Christophe Beauregard, Sans titre, série « It_s Getting Dark » courtesy EXPOSED
© Christophe Beauregard, Sans titre, série « It’s Getting Dark » courtesy EXPOSED

 

EXPOSED est la galerie représentant Christophe Beauregard.

La qualité artistique de son œuvre, mais aussi la démarche de la galerie qui le représente, expliquent que ce dernier soit à l’affiche de la foire.

En effet, EXPOSED, créée seulement en 2017, incarne les valeurs d’audace, de passion et d’ouverture de fotofever.

Son modèle est atypique : sans lieu fixe, elle expose dans des foires et des expositions pop-up – fotofever paris étant sa première foire.

CHRISTOPHE BEAUREGARD

Christophe Beauregard est un artiste français qui place la question de l’artifice au cœur de sa recherche. Il débute en photographiant des célébrités puis décide au milieu des années 2000 de se consacrer à l’étude des symptômes de l’individualisme contemporain.

Entre culture savante et culture populaire, Christophe Beauregard met systématiquement en tension le regard du spectateur et les failles psychologiques des sujets photographiés.

Les différentes séries photographiques au cœur du travail artistique de Christophe Beauregard depuis quinze ans sont pour la première fois rassemblées pour un solo show à fotofever au Carrousel du Louvre dans une tentative de mettre en scène les passions et les obsessions qui traversent l’artiste.

 

LA SÉRIE « IT’S GETTING DARK »

« It’s Getting Dark » est une série sur l’aveuglement.

Initiée lors d’une résidence artistique au Cent Quatre à Paris en septembre 2011,montrée pour la première fois au public au Centre Pompidou-Metz en 2014 puis lors des Nuits blanches à Paris en 2014 et 2017.

Christophe Beauregard a invité, le temps d’une séance, des proches et des anonymes à poser dans son atelier. Il demande à ces hommes et ces femmes de se voiler le visage avec un vêtement ou une étoffe de leur choix dans un geste d’aveuglement. Un geste qui exprime la propension à se masquer la réalité, la volonté de repli sur soi et l’envie de se cacher.

 

Quelques mots échangés avec Cécile Schall, fondatrice et directrice de fotofever…

Comment effectuez-vous la sélection des jeunes photographes présents à fotofever?
Je préfère ne pas parler de sélection c’est plutôt une forme de collaboration avec les agences de photographes. Comme la plupart des foires, à l’exception des plus reconnues à l’échelle internationale, nous ne pouvons pas nous permettre de de sélectionner car nous ne recevons pas assez d’offres.
Quels sont vos projets concernant fotofever ?
Dans un premier temps, continuer à maintenir notre foire tout les ans. Un autre projet qui me tiendrait à cœur serait de dupliquer le concept de l’Appartement de fotofever.
Cela permettrait d’aller à la rencontre d’un nouveau public.
Je suis convaincue que mixer design et photographie peut servir à faire découvrir la photographie à énormément de monde.
On parle beaucoup de libération de la parole de la femme en ce moment, avez vous remarqué un impact chez les jeunes photographes ?
Et bien d’abord il est important de noter que nous avons de nombreuses femmes photographes dans notre foire.
De plus bien que nous ne bridions pas la créativité des photographes, j’essaye de limiter la surreprésentation de nus féminin, très présent en photographie comme dans le reste des arts visuels.
En ce qui concerne un éventuel  changement au niveau du travail des photographes, je n’ai rien remarqué de significatif mais ils sont évidemment très influencés par la société.
Un grand merci à toute l’équipe grâce à laquelle fotofever qui reste indéniablement l’un des salons incontournables de la photographie est chaque année un franc succès qui mérite largement une – voire plusieurs – visite(s).

On attend déjà fotofever 2018, probablement déjà en cours d’organisation.

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[…] nouvelle série « Cilka (Exil) » a été exposée au salon FOTOFEVER du 8 au 11 novembre 2018 au Carrousel du Louvre. On pourra également la découvrir dans le numéro […]

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[…] lendemain, j’ai fait un petit tour au salon Fotofever 2017  que j’avais découvert – et beaucoup apprécié – l’année dernière. Du […]

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