C’est un sujet qui est resté longtemps tabou…

Aujourd’hui de plus en plus de femmes osent parler des violences gynécologiques et obstétricales.

Le mardi 16 mai, retrouvez une émission consacrée aux violences gynécologiques et obstétricales.

Delphine, Marine et Claudia n’avaient pas conscience d’en avoir été victimes.

C’est plus tard qu’elles ont compris que les pratiques médicales abusives, que les paroles déplacées auxquelles elles avaient été confrontées lors de leur accouchement, n’avaient rien de normales, bien au contraire !

Les langues se délient, le personnel médical se remet peu à peu en question…

Mais le combat contre ces violences, qui ont pu paraître dans le passé banales, mais qui sont en réalité extrêmement traumatisantes, doit continuer.

Et c’est pour cette raison que nos invitées prennent la parole.

 

Les invitées

Delphine, 39 ans : C’est lors de son deuxième accouchement que Delphine est victime de violences obstétricales. Dès son arrivée aux urgences, une infirmière réalise « une expression abdominale », pratique pas formellement interdite, mais fortement déconseillée depuis 2007, car inutile et dangereuse pour la maman et le bébé. Peu après, une infirmière pratique une épisiotomie qui laissera de graves séquelles à Delphine. Durant tout son accouchement, Delphine a vécu un véritable calvaire qui la conduira à tenter de sensibiliser sur les violences obstétricales et gynécologiques. Elle revient avec nous sur ce moment difficile et son combat pour libérer la parole.

 

Claudia, 33 ans, a vécu une grossesse parfaite jusqu’à son accouchement, la naissance de son premier enfant restera un moment traumatisant en raison des violences obstétricales dont elle a été victime. Le médecin qui s’est occupé d’elle était jeune, mais très paternaliste et se permettait des remarques déplacées. Lors de l’accouchement, sans aucune explication, il a soudainement utilisé une ventouse. Au-delà de la douleur, l’image du crâne de l’enfant complétement déformé restera à jamais gravée dans sa mémoire. Lors de l’épisiotomie, alors que Claudia alertait les infirmières sur le fait que la péridurale n’avait plus d’effet, celles-ci ne la croyaient pas

La jeune maman s’est sentie infantilisée, jugée et incapable de donner naissance sans aide. Elle évoque la thérapie qui lui a permis de se remettre de cet événement traumatisant.

Marine, 25 ans, dès la première consultation, sa grossesse a mal débuté : l’interne réalise une échographie endovaginale douloureuse, sans consentement et suggère une interruption médicale de grossesse sans laisser la jeune femme s’exprimer. Le jour de son accouchement, les médecins et infirmiers la laissent seule dans les couloirs de la maternité pendant plus d’une heure en attendant la naissance de son bébé. La péridurale mal administrée génère une vive douleur tout au long de son accouchement. Finalement, le médecin a recours à une ventouse causant une importante hémorragie. À la suite de cet accouchement difficile, Marine décide de créer un site internet et d’ouvrir un compte Instagram pour sensibiliser aux violences gynécologiques et obstétricales et aider les femmes à témoigner de leurs propres expériences.

 

Experte : Amina Yamgnane, gynécologue-obstétricienne : Professeur de gynécologie obstétrique, fondatrice de la Clinique des Femmes, elle officie aussi à l’Hôpital américain. Figure de proue de la lutte contre les violences gynécos et obstétricales, au prix d’une remise en question sur ses propres pratiques démarrées il y a 20 ans

INFOS PRATIQUES

Ça commence Aujourd’hui

Présentée par Faustine Bollaert à partir 14H sur France 2.