L’exposition Portraits croisés se tiendra du 22 février au 22 mars sur la Promenade des Anglais à Nice.

Ces trente-huit portraits réalisés par Sacha Goldberger entre 2020 et 2022, seront exposés sur la Promenade des Anglais et – pour ceux qui ne pourraient pas se rendre à Nice – réunis dans un livre publié aux éditions Revelatoer en mars prochain.

Sauriez-vous reconnaître

Kev Adams sous les traits de la Joconde…

Caroline Vigneaux en wonderwoman…

Pierre Richard en spermatozoïde de Tout ce que vous avez voulu savoir sur le sexe de Woody Allen…

Olivia Ruiz en Barbarella…

Mathieu Chedid en Charlot…

Et aussi Zaz en l’ange bleu, Irène Frain en princesse Leia, Alexandre Jardin en Dracula…. ?

C’est l’approche décomplexée de la culture, célébrée dans les œuvres de Sacha Goldberger, qui a conduit Cultura à soutenir son projet « Portraits Croisés ».

Le concept de cette série de 38 portraits par Sacha Goldberger :

En 2020, en pleine crise du Covid…
La culture a enfin été décrétée comme «non essentielle». Ces deux mots ont mis la littérature, la peinture, le théâtre, la photo, la musique, le cinéma, tout ce qui a construit notre société au rang d’anecdotique.
Il était temps.
C’était évidemment plus essentiel d’admirer le stock de papier toilette accumulé pour les trois prochaines années, de développer nos talents d’écriture sur les autorisations de sortie, de s’extasier sur des films de petits chats sur internet, de trier ses chaussettes par palette de couleurs ou de ne rien faire du tout et d’attendre que le confinement se termine.

Fin 2020, avec l’aide d’un certain nombre d’artistes, j’ai commencé la série « Non essentiel » qui est ensuite devenue Portraits Croisés.

L’idée était simple: croiser des personnalités de la culture d’aujourd’hui (non essentielles) avec des œuvres, des artistes de la culture passée au sens large du terme (encore moins essentielle).
En regardant cette série, vous vous imaginez sûrement que Pierre Richard a été habillé en spermatozoïde (Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe…) tenue fabriquée spécialement pour l’occasion par un professionnel, que le costume de Caroline Vigneaux (Wonder Woman) a été fait sur mesure, que nous avons transformé Matthieu Chedid avec une moustache, une canne et des vêtements noirs et blanc (Charlot), que Pénélope Bagieu a été maquillée pendant des heures par un spécialiste des effets spéciaux, que nous avons placé un livre sous le coude gauche de François Berléand après lui avoir collé une fausse barbe, lui avoir fait porter des vêtements d’occasion et lui avoir raconté des vieilles blagues ashkénazes même pas drôles, que nous avons également placé deux livres sous le coude de Guillaume Gallienne après lui avoir mis une perruque, maquillé et habillé dans un costume précisément identique à celle d’un tableau de Molière…
Absolument pas. La réalité c’est que Pierre aime aller à la laverie avec la tenue de Woody Allen, que Caroline tourne sur elle-même dès qu’elle entend les mots « cambriolage » ou « Carambar », que Matthieu aime sortir incognito en portant une moustache et des vêtements trop grands dans lesquels il peut cacher toute sa famille, que Pénélope a de gros problèmes de peau et qu’elle souffre de convulsions dès qu’on lui envoie de l’eau bénite ou même de la Badoit, que François ne sort jamais sans un livre sous le coude, qu’il a des goûts douteux pour les vêtements d’occasion, que Guillaume ne sort également jamais de chez lui sans deux livres sous le coude car il veut toujours faire mieux que François, et qu’il refuse de se faire couper les cheveux depuis 2004.
Et moi dans tout cela ? Eh bien je ne suis qu’un petit photographe un peu reporter qui capture sa réalité des personnalités essentielles qui nous font rêver.
C’est grâce à eux que j’ai pu faire ce projet complètement dingue, mais c’est surtout grâce à Cultura qui a soutenu cette série si proche de ses propres valeurs et par son intermédiaire, elle a défendu l’idée que la culture est primordiale et accessible à tous.

Si je devais résumer Portraits Croisés…

… je dirais que moi et toute mon équipe (assistants lumières et numériques, directeur artistique, productrice, styliste, maquilleurs, coiffeurs, model-maker, décorateurs, retoucheur, tireur…) tous ceux qui ont participé à ce projet, sommes habités par la culture et que notre souhait le plus cher est sûrement de transmettre cette passion au plus grand nombre, car elle est essentielle.
Vive le hot-dog libre et Mamika forever.

Parce que la culture doit être vivante, jubilatoire et ouverte, cette série prône le décloisonnement des cultures et favorise leur rencontre.

Il s’agit d’encourager chacun à se lancer avec plaisir dans l’expérience culturelle et artistique.