Une pièce mi-fugue mi-raison…
Cette pièce de Julie Neveux est idéale pour l’apéro : sans prise de tête et surtout bon enfant.

Le synopsis: Sandrine Joyeux, comme son nom l’indique, est en plein deuil de son mari, elle qui rêvait d’avoir un enfant.
Désormais une seule chose compte pour elle : tomber enceinte de lui grâce à une fécondation in vitro… Mais la loi lui interdit de faire un bébé toute seule.
Aidée de Blandine, sa cousine avocate et de l’ex de son mari Barbara (vous suivez ?), infirmière libérée, elle organise alors un plan machiavélique…

Qui vole un œuf a le bon titre mais pas le bon adage. On s’entend dire « vole un bœuf » mais non stop ça ne va pas ! Arrêtez tout ! Soyez patient…Vous le saurez à la fin de la pièce…

Lumière… Action.

L’histoire se passe au moment du décès du mari de Sandrine. Cette dernière ne rêve que d’une seule chose tomber enceinte de feu son mari.

©Fabienne Rappeneau

Lors de ces funérailles protocolaires, nous assistons à la présentation de la distribution.
Sandrine, obsédée par son projet de future procréation à postériori c’est la comédienne Floriane Muller. Elle brille par son côté naïf, mielleux et montre juste ce qu’il faut d’énervement.

Blandine, c’est la cousine avocate mi-catho mi-tradi, C’est Isabelle Ferron qui interprète ce personnage. (Souvenez-vous, elle jouait Lady Capulet dans la comédie musicale Roméo et Juliette).

Quelle fraicheur ! Une véritable bouffée d’air frais. Ce côté déluré est croustillant, juste ce qu’il faut, pour pimenter la pièce et surtout pour apporter le rythme aux différentes intrigues.

Barbara, l’ex du mari de Sandrine, une infirmière qui n’a pas sa langue dans la poche. Mi-connasse Mi-sexy, c’est elle qui va apporter la gouaille à la pièce avec son phrasé. La comédienne Jane Resmond tient les fils de la pièce pour ne pas tomber dans le Vaudeville. Quoique… parfois c’est  un peu gros mais bon passons, nous n’en tenons pas rigueur.

Le seul rôle masculin, interprété par Arnaud Cassan, est un couteau suisse à lui tout seul car il joue un docteur français, espagnol et belge. Mais on l’oublie un peu, ce qui – à mon sens – est fort dommage. J’aurais apprécié qu’il s’impose davantage.

©Fabienne Rappeneau

La présentation des personnages se suffit à elle-même et fait toute l’histoire. On passe un bon moment !

©Fabienne Rappeneau

C’est une histoire rocambolesque sur fond de pma, de délire scientifique et de question du genre.

Il y a un parti pris sur la question du genre à la fin de la pièce qui m’a fait un peu dresser les poils mais on sent que c’est dû à un problème d’écriture.
La mise en scène de Sandra Everro existe surtout grâce au décor modulaire car il permet de faire le lien dans l’espace (sauf quand l’une des comédiennes traverse le mur sans faire exprès).
On passe vraiment un bon moment même si mon sentiment est que la fin pêche totalement par des moments abracadabrantesques qui font réagir le spectateur (dans le mauvais sens en ce qui me concerne).
Je tiens néanmoins à saluer l’esprit de troupe qui se dégage et qui permet d’apporter une jolie dynamique à la pièce.

Infos pratiques
Qui vole un œuf de Julie Neveux
du mercredi 20 février 2019
au dimanche 21 avril 2019
21h ( Durée : 01h15)
Le Funambule Montmartre
Théâtre (~ 123 places)
53 rue des saules – 75018   Paris

Article rédigé par Maxime Patrault chroniqueur CULTU pour Zenitude Profonde Le Mag

 

 

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MireilleOver60
5 années il y a

Une belle analyse qui laisse au lecteur d’y aller… ou pas !!!! Belle journée ma douce
MireilleOver60