Un cadre agréable, une petite ville à taille humaine où les habitants sont accueillants et où l’on mange bien…

La jolie ville de Saint-Quentin en Hauts-de-France présente tous ces attraits.

Saint Quentin est une petite sous-préfecture au charme discret mais bien réel.

Située dans le département de l’Aisne en région Hauts de France, Saint Quentin compte un peu plus de 55 000 habitants.

Le dernier week end avant…(non pas la fin du monde mais le début du confinement), nous avons accepté avec plaisir l’invitation de Pascale, d’Aisne Tourisme. Elle nous avait concocté un week-end en amoureux pour découvrir Saint-Quentin.

(NDLR. Je dois vous dire que je fais une entière confiance à Pascale qui sait proposer des escapades à la fois agréables et riches en découvertes culturelles originales. C’est grâce à elle que nous avions découvert cet été la ville de Laon et ses souterrains perchés et le Familistère de Guise. Je ne connaissais ni Laon – la ville aux 80 monuments classés – ni cet étonnant Familistère imaginé par Jean-Baptiste André Godin… )

Ces deux visites m’ont laissé d’excellents souvenirs…

Mais revenons à Saint-Quentin, Ville d’Art et d’Histoire…

Saint-Quentin s’impose comme LA ville de l’Art Déco.

À l’issue de la Première Guerre mondiale, la ville, occupée d’août 1914 à septembre 1918 par l’armée allemande et située sur le tracé de la ligne
Hindenburg, est détruite à près de 70 %.

Dans les années 1920, la renaissance de la cité passe par la restauration des œuvres architecturales majeures du passé, et la construction de nouveaux édifices. S’affirme alors un nouveau style, l’Art Déco.

L’Hôtel de Ville et sa façade exceptionnelle.

Situé sur la Place Centrale qui porte son nom, l’Hôtel de Ville est un magnifique édifice de style gothique.

Classé monument historique en 1984 l’Hotel de ville de Saint Quentin est considéré comme étant « … l’un des plus beaux exemples d’architecture civile du Moyen Âge de la Picardie » (Source Wikipédia).

Imaginez donc cette façade « en vrai » : chaque arcade, chacune des fenêtres ou chaque oculus est surplombé par un motif sculpté. Il y en a 173 au total! Autant vous dire qu’on en prend plein les yeux!

C’est donc à l’Hôtel de Ville de Saint Quentin, dans la Salle du Conseil Municipal que nous avons rejoint Pascale (J’Aime l’Aisne) et Marjorie, de l’Office de Tourisme de Saint-Quentin.

Si vous avez envie de vous plonger dans l’histoire de la construction de l’Hôtel de Ville – depuis cette époque lointaine du comte Herbert IV de Vermandois (1080), où les échevins et jurés de la ville avaient pris l’habitude de se réunir pour débattre des affaires de la ville – je vous invite à vous rendre ICI.

Quant à moi, je vous emmène à l’intérieur, à la Chambre du Conseil qui est de toute beauté…

Voyez plutôt (cliquez sur l’image ci-dessous)

La Chambre du Conseil, la plus importante de l’édifice était initialement appelée l’Auditoire car les officiers royaux y tenaient leurs audiences. L’Auditoire subit moult transformations notamment les rénovations qui succèdent à la première guerre mondiale. La proposition de rénover la salle dans un style néo-gothique faite par le futur architecte municipal Louis Guindez, est d’abord refusée en 1921 mais en 1924 il soumet un nouveau projet – dans un style Art Déco cette fois – qui est validé.

Les éléments sont travaillés dans les moindres détails. Les lambris et leurs 41 (parce que les membres du Conseil Municipal sont 40 et donc 41 en comptant le maire) panneaux de palissandre et chêne de Hongrie sont sculptés de symboles de divers corps de métiers.

Une surprenante Marianne…

Oeuvre du sculpteur Alphonse Fivet, elle surplombe le bureau du maire et interpelle par ses traits fortement inspirés de l’Art Orientaliste de l’époque…

La Salle des Mariages jouxte la Chambre du Conseil…

Avec sa charpente caractéristique constituée de deux voutes brisées en carène de navire, la Salle des mariages – que Violet-le-duc mentionna dans l’un de ses écrits – accueillit jusqu’en 1914 le Conseil Municipal. Ce n’est qu’après la première guerre mondiale qu’elle devient Salle des Mariages lorsque le Conseil Municipal passe à la Grande salle voisine plus spacieuse pouvant accueillir les 40 conseillers municipaux.

Si comme nous, vous prenez le temps de lever la tête, vous serez également surpris par les nombreuses sculptures : têtes de monstres, brochets à figure humaine. (Personnages étant identifiés comme étant le mayeur , le geôlier – ou bourreau – ou l’argentier … L’interprétation de chacune des sculptures de cette salle nous a été dévoilée par Marjorie qui sait tellement bien tenir son public en haleine …

Mais étant donné notre planning bien chargé, il a bien fallu quitter cet endroit magnifique – en passant par le Hall à la superbe lanterne aux motifs évoquant de fines stalactites – pour nous diriger vers la Basilique.

La basilique de Saint-Quentin

Il faudra plus de trois siècles pour achever cette Basilique dont le chantier commence en 1195. Vous serez impressionnés – comme nous l’avons été nous-mêmes – par son gigantisme.

Si vous voulez tout savoir sur la Basilique de Saint-Quentin, ce petit fascicule extrêmement complet que vous trouverez à l’Office de Tourisme vous sera très utile. Il vous donnera tous les éléments sur la crypte, les reliques et les pèlerins, le petit et le grand transept, la Tour-Porche, le labyrinthe et les œuvres sculptées remarquables…

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Vous y découvrirez aussi la raison pour laquelle cette ville, longtemps abandonnée au profit de l’oppidum voisin de Vermand, vint à renaître autour d’une relique. Marjorie nous a raconté l’histoire de Quintinus, évangélisateur de Picardie, qui fut martyrisé puis décapité et dont la dépouille aurait attendu une cinquantaine d’année, entre son martyr supposé en 287 (surement entre 286 et 303), et sa découverte par Eusébie, immergée dans les marais de la Somme…

Et c’est ce fameux Quintinius qui deviendra … Saint-Quentin.

Une histoire qui restera probablement à tout jamais ancrée dans ma mémoire. De même que la plupart des images de cette visite d’ailleurs car c’était la première fois que je voyais d’aussi près …

La charpente d’une Basilique…

Et bien qu’ayant souvent visité Basiliques et Cathédrales, je dois avouer que j’ai été impressionnée par l’envergure de celle-ci!

Même le labyrinthe pour un chemin de prière est immense!

Le Buffet de la Gare

Après avoir visité la Basilique, nous avons emprunté la rue de Lyon tout droit jusqu’au pont pour aller admirer les magnifiques créations du maître verrier et mosaïste Auguste Labouret au Buffet de la Gare.

Un endroit très joli aussi mais sur lequel je ne m’attarderai pas car d’après ce que j’ai compris il ne se visite que sur rendez-vous (donc pour un week end c’est un peu court, mais si vous avez un peu plus de temps l’endroit vaut la peine d’être vu)

Bien évidemment, nous commencions à avoir faim et c’est avec hâte que nous avons repris la rue de Lyon en sens inverse pour nous retrouver CHEZ JEAN.

Alors d’ores et déjà et avant que je n’oublie, je vous invite à noter dans vos tablettes l’adresse de CHEZ JEAN à Saint Quentin.

Chez Jean (4bis Rue de Lyon, 02100 Saint-Quentin)

Si vous passez dans la région et que vous aimez à la fois les bons petits plats et l’ambiance sympathique c’est impérativement là que vous devrez déjeuner.

Jean est un passionné. Un vrai! Un bon vivant qui aime la bonne cuisine, la famille, les gens et la vie en général mais aussi la photo. Il aime les photos qui racontent une histoire.

C’est un plaisir de l’entendre raconter comment il a racheté le Bar de Lyon, ou sa première lampe Art Déco… D’ailleurs vous le retrouverez bientôt dans la rubrique RENCONTRE AVEC…

Mais si je vous conseille ce restaurant, outre le fait que l’accueil y soit très sympathique tout en restant très pro, c’est surtout parce que l’on y mange très bien.

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La carte est simple , sans chichis. On va à l’essentiel. Et c’est bon! Bon et copieux!

Et l’accueil est parfait!

Vraiment, allez-y!

En sortant de CHEZ JEAN ne manquez pas d’entrer à la Poste.

Oui vous avez bien lu, à la Poste!

Car la Poste de Saint-Quentin aussi est un lieu pour le plaisir des yeux, regardez donc ces mosaïques

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Un bien joli bureau de Poste, non?

Le Musée Antoine Lecuyer

Après avoir déjeuné CHEZ JEAN (4bis Rue de Lyon, 02100 Saint-Quentin) nous sommes allés visiter le Musée Antoine Lecuyer.

Niché dans un charmant Hôtel Particulier le Musée présente une collection unique de portraits au pastel éxécutés par Maurice-Quentin de La Tour. Des œuvres qui – pour la majeure partie d’entre elles – faisaient partie de la collection du banquier Antoine Lecuyer qui décida de les léguer à Saint Quentin..

Nous avons déambulé avec plaisir dans les salles du Musée, récemment rénové, avant de rentrer pour un apéritif fort original à LA FILATURE .

Pourquoi original? Parce que si vous séjournez à la Filature, outre le plaisir de l’accueil très agréable en tous points, du petit déjeuner bon et super copieux et de vos hôtes fort sympathiques, vous aurez l’opportunité d’être initié à l’art du sabrage du champagne.

Carole – qui fait partie de la Confrérie du Sabre d’Or – vous montrera comment faire… Avant que vous ne vous régaliez avec une mise en bouche au champagne bien entendu!

Alors, envie d’une petite escapade à Saint-Quentin? Pas tout de suite bien sûr mais mon petit doigt me dit que cet été, les vacances en France seront privilégiées. Alors je serais vous, je me pencherais déjà sur la question car – et encore plus si on doit respecter certaines règles – les bonnes adresses seront très vite prises d’assaut.

Infos pratiques

Où dormir à Saint-Quentin?

Nous avons adoré La Filature, un espace atypique – une ancienne filature – réaménagée en 4 Chambres d’Hôtes (jusqu’à 11 personnes) et 2 Gites de ville (de 1 à 4 personnes)

Mille mercis à Pascale d’Aisne Tourisme, à Marjorie de l’Office de tourisme de Saint-Quentin, à Jean et sa gentille serveuse, à Carole, Olivier et leur sympathique famille, au personnel du Musée Antoine Lecuyer et aux serveurs de la Villa d’Isle de nous avoir si bien accueillis. Grâce à vous tous, nous avons découvert Saint-Quentin sous son meilleur jour et passé un excellent week-end!