France 2 célèbrera le 28ème anniversaire de la Convention des Droits de l’Enfant en consacrant le mardi 20 novembre une émission spéciale « Ça Commence Aujourd’hui » aux Traumatismes d’enfance. 

L’émission sera diffusée ce même jour à 13h55 à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant .

Parce qu’en France, 1 million d’enfants sont pauvres, 19 000 sont maltraités, 76 000 en danger dans un contexte familial dégradé, 240 000 placés ou pris en charge…

Parce qu’en 2017, 250 000 victimes de viol ou de tentatives de viol enregistrées touchaient 150 000 mineurs et que le nombre des violences sexuelles a bondi de 23,1 % sur les 7 premiers mois de 2018, l’émission « Ça commence Aujourd’hui » s’est particulièrement penchée sur cette terrible réalité.

Parce que les enfants ont des droits, l’animatrice Faustine Bollaert accueillera sur son plateau des témoignages bouleversants de personnes ayant subies de graves souffrances physiques et morales pendant leur enfance. Delphine, Sylvaine ou encore Jérôme, seront présents sur le plateau pour témoigner parce que la reconstruction passe avant tout par la parole.

Delphine, 40 ans, mariée, 2 enfants, (Alpes-de-Haute-Provence)

«J’ai été abusée par le mari de ma sœur de 8 à 15 ans. Je n’ai jamais réussi à crier, j’avais peur des conséquences sur ma famille… J’ai appris plus tard que Mélodie, ma nièce, avait elle aussi été victime de cet homme. Nous avons décidé ensemble de porter plainte. »

 

Sylvaine, 61 ans, séparée, 3 enfants (Alpes-Maritimes)

«À l’âge de 9 ans, ma mère s’est mise en couple avec un homme qui nous a violenté pendant des années, ma grande sœur et moi. J’ai tout gardé pour moi jusqu’à mes 30 ans.»

 

Jérôme, 47 ans, célibataire, sans enfant (Besançon)

« J’ai été violé par le meilleur ami de mon père de mes 9 à 15 ans. Cela se produisait plusieurs fois par semaine et je n’en parlais à personne. Je suis allé en internat à l’âge de 15 ans et avec cet éloignement, ma mémoire a occulté ces 6 années d’abus sexuels. Cette amnésie a duré 22 ans, jusqu’au décès de ma mère. Une fois ma mémoire retrouvée, j’ai voulu porter plainte mais il y avait prescription. Je me suis alors lancé dans un combat afin de retrouver d’autres victimes de ce pédophile. J’en ai retrouvé 15, dont 2 qui pouvaient encore porter plainte. Quand mon agresseur l’a appris, il s’est suicidé. »

 

Delphine Saulière, auteure du livret « Stop aux violences sexuelles faites aux enfants » édité par Bayard Presse à destination des 7-12 ans sera présente en tant qu’invitée.

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