RÉALITÉ OU UTOPIE ?

C’est le thème qu’a choisi la Fondation PiLeJe pour son 7e colloque annuel.

Parrainé par Olivia Grégoire (députée de Paris, membre de la Commission des finances et porte-parole du groupe LREM) ce colloque a permis de mettre à jour un tout nouveau phénomène  …

Celui des risques psychosociaux!

S’il est vrai que santé et bien-être au travail ont connu une amélioration significative au cours des dernières décennies, il faut désormais prendre en compte ces risques qui peuvent avoir des conséquences néfastes à la fois sur la santé des actifs, qui passent un tiers de leur vie au travail, et sur les performances de l’entreprise.

Nous évoquerons d’ailleurs dans un prochain article les différences et surtout les normes en matière de prévention des maladies au travail qui varient énormément suivant les pays d’Europe.

Un sujet qui s’inscrit bien dans l’actualité, puisqu’en juillet dernier, le rapport « Santé au travail : vers un système simplifié pour une prévention renforcée » de la députée LREM du Nord Charlotte LECOQ envisageait de réformer le système actuel afin d’améliorer la prévention en santé au travail.

Cette rencontre parrainée par Olivia Grégoire (députée de Paris, membre de la Commission des finances et porte-parole du groupe LREM)

Le Dr Jean-Michel Lecerf, modérateur du colloque, a présenté des données scientifiques démontrant formellement les effets négatifs du stress au travail sur la santé tant physique (prise de poids, maladies métaboliques et cardiaques…) que mentale (dépression, stress, etc.).

Nécessité d’une démarche de prévention transversale et collective

Olivia Grégoire a insisté sur le fait que cette démarche devra cibler non seulement les salariés, mais aussi les entrepreneurs et créateurs d’entreprise, et les travailleurs indépendants, sans oublier les aidants.

Les expériences rapportées par les orateurs sur divers services proposés aux salariés et à l’entreprise, et la présentation d’initiatives innovantes ont montré que nombre d’entreprises développent déjà des actions en faveur du bien-être et de la qualité de vie au travail.

Finalement, la réponse à la question soulevée lors de ce colloque « Santé et Bien-être au travail, réalité ou utopie ? » a été sans équivoque : la santé et le bien-être au travail sont bien une réalité et même une nécessité.

Le Dr Lecerf a retenu cinq points qui pourront aboutir à une prise de conscience du problème et se transformer, au moins pour une part, en propositions concrètes :

1. Le travail peut avoir un impact négatif sur la santé, mais lorsqu’il est réalisé dans de bonnes conditions, il est un facteur d’épanouissement et de bonheur.  

2. Le bien-être au travail est d’abord lié à des mots dont l’application est déterminante car ils donnent l’indispensable dimension humaine de ce problème : considération, reconnaissance, respect, relation, confiance, autonomie, sens et utilité.

3. Aider au bien-être au travail n’est ni un accessoire, ni un gadget, mais bien une mission pour laquelle l’entreprise est de plus en plus légitime, dans une logique « gagnant-gagnant ». La responsabilité sociale et sociétale des entreprises comme le bien-être au travail constituent des leviers de performance.

4. Une réflexion doit être menée sur les moyens d’améliorer, d’une part la communication entre les professionnels de santé impliqués (médecins du travail, infirmiers(ères) en santé au travail, psychologues…), en agissant peut-être sur le cadre réglementaire, et d’autre part l’assistance médicale notamment via la télémédecine.

5. Au sein de l’entreprise, la direction générale et celle des ressources humaines ont un rôle moteur dans la mise en place des actions de prévention. La participation des collaborateurs à ces actions, qui peuvent concerner divers domaines comme la nutrition, le sport, le sommeil et/ou le stress, est elle aussi primordiale. C’est une condition sine qua non pour créer du lien social dont dépend leur succès.

Etude réalisée par l’Ifop pour la Fondation PiLeJe

Un sujet sur lequel nous aurons très prochainement l’occasion de revenir avec l’évocation des maladies professionnelles & des douleurs au travail.

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tonygalo54
5 années il y a

Une démarche d’amélioration de qualité de vie de travail permet le développement de l’attractivité de l’entreprise, l’amélioration de la créativité, de l’engagement, de la motivation professionnelle et de la fidélisation des salariés, tout autant que la réduction des effets destructeurs et pathogènes du stress au travail (maladies cardio-vasculaires, troubles gastro-intestinaux, états d’anxiété et dépressifs…) et la diminution de l’absentéisme ! : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=163&dossid=472

MireilleOver60
MireilleOver60
5 années il y a

Avec mes collègues nous nous étions attaquées à ce problème au niveau de l’hôpital…. C’est sûr qu’il y a du travail mais la société a beaucoup changé aussi … on n’agit plus sur le temp de travail (pas trop en tout cas) mais sur l’organisation….
Mireilleover60

janachete
janachete
5 années il y a

Même si je ne travaille plus je compatis !
Comme dis Mag ce n’est pas gagné !
Bisous Béatrice

TheMouse
5 années il y a

Eh bien il y a du boulot!!!

Lilie Activ'Creation
5 années il y a
Répondre à  TheMouse

Oui, plein de boulot!!!